ABBADON + It is difficult, but not impossible.

Tu regardais le plafond de ta chambre. Allongée sur ton lit, tu repensais à ta vie a tout ce que tu avais vécu. Même si tu te retrouvais à vouloir arrondir tes fins de mois comme tu pouvais, tu ne pouvais pas dire que tu avais une vie pourrie. Mais c'était la tienne et tu te contentais de celle-là. Si tu devais revoir des choix, tu aurais fait les mêmes choix que maintenant pour arriver là où tu étais. C'était peut-être étrange de penser comme cela, tu ne voulais pas être riche, tu voulais simplement vivre ta vie comme il te chantait. Alors, tu avais toujours faits les choix que tu jugeais le plus juste possible pour la vie que tu souhaitais. Même si on la regarde de plus près, tu n'avais pas tellement bien démarré dans celle-là. Tes parents étaient pourtant des personnes bien qui avaient toujours voulu avoir un enfant. Pourtant, à l'âge de tes presque six ans, alors que tu étais sur la place centrale avec tes parents, attirer par une belle vitrine. Tu regardais chaque détaille de celle-ci, amuser par toutes ses lumières et ses choses qui tournaient. Malheureusement, quand tu avais voulu rejoindre tes parents, il n'y avait plus personne. Tu avais cherché, mais rien. Une personne avait essayé de t'aider, mais toujours rien. Tu avais donc fini dans un orphelinat durant six ans supplémentaires. Durant cette période, tu t'étais renfermé sur toi et la danse était la seule et unique chose qui te raccrochait à ce monde.

Puis était venu enfin la sortie de cet endroit que tu avais côtoyé durant six longues années. Tu n'arrivais pas bien à croire que tu allais partir et en plus prendre l'avion pour la première fois. Tu étais terrifié à l'idée de prendre cette chose qui t'était totalement inconnue. Tu avais donc traversé l'Atlantique à la rencontre de ceux qui allaient devenir tes nouveaux parents. Ils avaient d'ailleurs économisé durant des mois pour te faire venir ici, voir des années, tu ne savais pas vraiment. Ils étaient totalement heureux de t'avoir près d'eux, mais tu as mis un certain temps avant de pouvoir comprendre cette langue qui t'était totalement inconnue. Tu avais d'ailleurs gardé l'accent russe quand tu parlais anglais. Tu n'avais jamais rien dit à tes parents, mais à cause de cela, tu avais été très souvent persécuter par les autres enfants de ton école.

Tu avais continué à grandir alors que tu t'entraînais toujours à danser, tes parents t'avaient même payé des cours et tu avais perfectionné ton art durant des années. Jusqu'à devenir toi-même danseuse professionnelle, c'était dans cette période de ta vie que tu avais faits la rencontre d'un homme, qui t'avais violenté. Tu ne pensais pas un jour en arriver là. Tu ne savais pas vraiment comment tu avais réussi à avoir peur d'un homme comme cela. Pourtant, au début, c'était tellement parfait tellement idyllique, alors tu te demandais comment tu avais fait pour en arriver là. C'était de ta faute, il n'avait pas arrêté de te le dire à multiple reprise après t'avoir frappé ou violenté comme il savait si bien faire. Pourtant, tu étais amoureuse de cet homme, tu ne savais pas pourquoi tu arrivais à t'attacher à lui après tout ce qu'il te faisait subir. Même les moments qui devaient être quelque chose de tendre et de merveilleux se transformait en un véritable cauchemar. C'était plus du viole que de faire l'amour entre deux personnes qui voulaient partager un moment intime. Tu avais subi cela durant des années, tu avais peur de partir. Il t'avait menacé à nombreuses reprises de faire du mal à tes proches, donc tu n'avais rien dit et avais laissé faire pour les protéger eux. Pourtant, un soir, cela avait été la fois de trop pour toi. Il était rentré du travail, très énerver pour une raison que tu ignores encore aujourd'hui. Il était complètement trempé, il y avait un vent horrible dehors et du tonnerre qui éclairait l'appartement où tu vivais avec lui. Il avait jeté son sac par terre était venu vers toi, t'avais plaqué contre le mur, t'embrassant de force alors que tu essayais de résister, mais il était bien plus fort que toi. Il avait déchiré ton débardeur que tu portais, puis voyant que tu refusais, cela l'avait énervé encore plus. Il t'avait balancée vers le canapé en te hurlant dessus de ne plus bouger. Il t'avait frappée pour que tu comprennes et tu te souvenais de ce visage qui n'apparaissait qu'une fois le tonnerre qui grondait dehors, alors que la pièce était plongée dans l'obscurité. Tu l'avais griffé, mais il avait réussi à t'attacher les mains avec sa ceinture. Alors que tu le suppliais d'arrêter. Tu avais donc été violée ce soir-là, mais c'était à ce moment-là que tu avais pris conscience des choses. Tu avais porté plainte à la police, mais il n'avait pas réussi à le retrouver, il s'était enfui.

Tu avais donc laissé cela derrière toi, alors tu avais terriblement peur qu'il te retrouve et recommence ce qu'il t'avait fait subir. Tu avais ensuite été embauchée à la pension Kellerman où tu faisais ce qu'il te plaisait le plus la danse. Tu avais une petite maison où tu louais le bas. Malheureusement, l'ambiance n'était pas toujours au rendez-vous et tu n'appréciais pas vraiment ce que les riches pouvaient te dire et faire.