Wyatt + Joli cliché

Dès son plus jeune âge, Wyatt a affiché auprès de ses parents un comportement turbulent, provocateur, voire à la limite de la dangerosité. Ces derniers furent alertés de ce phénomène via ses multiples dessins dont les thématiques étaient issues tout droit de sa noirceur : enfer, démon, sujet noir et sombre, maladie, meurtre, mort... Il a été suivi jusqu'à son adolescence par un psychiatre qui lui a diagnostiqué un trouble de la personnalité et des multiples tocs.

Après l'obtention de ses premiers diplômes, ses parents décident de déménager dans la ville de Lake Lure pour que leur fils fasse ses études d'arts, avec une option de spécialisation en photographie. Malgré le fait que son père ne désirait pas une telle orientation, le caractère perturbé de son enfant l'a amené à revoir ses décisions. De ses 20 ans jusqu'à ses 25 ans, Wyatt était plus serein. Sa passion pour la culture photographique et son imaginaire artistique ont étés décisifs dans l'amélioration de son comportement. Un heureux événement eut lieu lors de ses 23 ans : la naissance de sa petite sœur, Eva.

Mais Wyatt est très rapidement tombé dans une nouvelle démence qu'il tente de contenir depuis quelques années. La fortune de ses parents, dont il bénéficie allègrement, est loin d'être le meilleur des catalyseurs : la découverte des addictions, le développement de son caractère dépensier et pourrie gâté, ses tentatives d'obtenir des modèles par le biais d’exonérations ridiculement conséquentes... Ses démons intérieurs ont repris le dessus. De plus, suite à l'obtention de son premier prix pendant une exposition, le succès et son talent lui sont montés à la tête.

En quête continuelle de modèle, Wyatt nourrit un imaginaire artistique porté sur l'authenticité de ses sujets et de la nature qui les entourent. Les jeunes du camps Kellerman sont ses cibles prioritaires, et faire des photos dans ce lieu représente l'une de ses principales motivations.

Cependant, du point de vue de son caractère, Wyatt galère à trouver des gens pour l'entourer dans un quelconque cercle amical. Il ne cesse de lutter contre les pensées noires qui l'habitent, il tente continuellement de jouer un rôle et de ne pas passer pour un fou. Mais il n'y arrive pas, et il en est conscient. Plus le temps passe, et plus il hésite à passer un cap dans la violence afin d'augmenter l'aspect authentique de ses modèles, dans des situations qui les rapprochent le plus de son ancienne source d'inspiration qui date de ses années d'adolescence : les snuff-movies...